Précocité Intellectuelle chez l’enfant

« L’intelligence est la capacité d’un individu à initier des actions dirigées vers un but, à penser de manière réaliste et à interagir efficacement avec son environnement »
David Wechsler, 1944

 

2 à 3 % de la population scolaire relèvent de la précocité intellectuelle.

 

Profil de l’élève intellectuellement précoce

tableau-faure

La lecture de ce tableau non exhaustif vise à saisir les grands traits de la personnalité de l’E.I.P. (sans nécessité qu’un sujet présente l’intégrité de ces signes pour être identifié comme relevant de la précocité intellectuelle).

La précocité intellectuelle peut mettre l’enfant en situation de difficulté et de souffrance aussi longtemps que l’environnement qui lui est proposé n’est pas en adéquation avec ses besoins particuliers.

Si, dans l’inconscient collectif, « précocité » rime trop souvent avec « facilité », telle n’est pas la réalité que vivent ces enfants et leur entourage. Nous relevons ainsi qu’un « surdoué » apprend à lire à trois ou quatre ans, fait du calcul mental à la vitesse d’un ordinateur, a une mémoire fantastique, dessine à cinq ans mieux que la plupart des adultes….. Et bien non ! La majorité des « surdoués » n’ont rien de « prodigieux ». Par ailleurs, certaines personnes peuvent développer des facultés absolument hors normes, sans être « surdouées ».  C’est vrai aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Comment confirmer une suspicion de précocité intellectuelle ?

La présomption de précocité intellectuelle ne peut être confirmée que par la pratique d’un bilan neuropsychologique complet. Ce dernier comprend un test psychométrique, plus communément appelé test de Q.I., ainsi qu’une évaluation clinique. Le test psychométrique est la première étape : on ne peut comprendre l’origine des difficultés de l’enfant, identifier ses besoins et ressources si on ignore le niveau et le profil de cet enfant.

Les tests complémentaires qui peuvent être réalisés à la suite de la passation du test de Q.I. permettent de compléter le profil de l’enfant.

L’examen psychologique complet a pour objectif de comprendre le mode de fonctionnement psychique, relationnel et cognitif de l’enfant, de connaitre ses points forts et ses points faibles. Il s’inscrit dans une démarche clinique globale basée des interrogations, des observations et des évaluations à un temps donné. Le bilan fournit des réponses appropriées, des pistes individuelles qui permettent aux parents de mieux « lire » leur enfant. Il permet également d’évaluer la nécessité d’un suivi.

Il existe plusieurs tests psychométriques étalonnés. Les tests WISC IV (et bientôt WISC V), K-ABC, WPPSI III, WPPSI IV et WAIS IV (à partir de 16 ans) se déroulent chez un psychologue formé et sensibilisé aux difficultés qu’engendre la précocité intellectuelle.

Seuls des tests pratiqués par des psychologues en passation individuelle permettent d’évaluer le Q.I.. Toutes les pratiques type internet, tests de magazines… sont des pratiques ludiques qui ne peuvent donner lieu au calcul de Q.I..

Enfin, le Q.I. n’est qu’un chiffre ! C’est un score relatif, pas une valeur « absolue ». Il permet de situer un enfant par rapport à un groupe d’enfants du même âge.

Enfin, les performances cognitives repérées par les tests vont souvent de pair avec :

  • des capacités également hors normes dans des domaines qui n’ont apparemment rien à voir (artistiques, sportifs…)
  • un fort désir d’autonomie,
  • une hypersensibilité,
  • une nécessité de revenir constamment à des questionnements universels ou existentiels,
  • une très faible résistance à l’ennui,
  • des difficultés de socialisation,
  • des troubles des apprentissages,
  • un fonctionnement affectif particulier,
  • une propension à un fonctionnement psychique cyclique alternant entre euphorie et dépression,
  • etc…